Réflexions sur la mort

« Qui vivra verra, qui mourra saura. »
La mort qui jusqu’à présent était perçue d’un mauvais œil par l’humanité moderne, que l’on préférait ignorer ou voir comme l’ennemi de la vie, commence à perdre de sa terreur.
La pensée matérialiste a considéré que l’homme et son corps n’étaient qu’une seule et même chose et qu’avec sa mort l’âme humaine disparaissait également. Le tabou de la mort qui s’est instauré depuis des décennies se lève peu à peu grâce au courage de personnes qui se questionnent et qui permettent de rendre la médecine à nouveau ouverte à ces questions. L’homme qui intègre la mort dans sa pensée peut vivre de façon plus consciente et plus concentrée.
Elisabeth Kübler Ross, psychiatre, thanatologue de réputation internationale a avant tout été une pionnière en matière d’accompagnement des personnes en fin de vie. Elle a été vivement critiquée lorsqu’elle s’est posée la question de la vie après la mort, et qu’elle a orienté ses recherches en ce sens. En accompagnant des milliers de personnes en fin de vie, elle a formalisé différents stades par lesquels passe une personne lorsqu’elle apprend qu’elle va mourir ( Cinq étapes: le déni, la colère, le marchandage, la dépression, l’acceptation ).
Elisabeth Kübler Ross écrit: « on n’apprend pas à accepter la mort en l’évitant ni en la niant. Il faut la prendre de front pour la traiter de façon constructive. Que ce soit vous qui mouriez ou quelqu’un que vous aimez ou quelqu’un qui est confié à vos soins professionnels , ce sera dur. Personne ne peut accepter facilement la fin d’une vie. Mais on n’élimine pas le fait en l’ignorant et ce qui compte, c’est de vivre pleinement le temps qu’on a. »
La mort demeure un immense mystère que nous portons au plus profond de nous-même. Le fait de penser qu’avec notre mort ce n’est pas simplement « fini » mais que d’autres expériences nous attendent est une croyance comme celle de penser qu’il n’y a plus rien après la mort. Cela est à respecter.
Pour ma part, il me plaît de penser que la mort n’est pas une fin mais le commencement d’autre chose sur une autre fréquence que la vie terrestre.
Je terminerai sur une métaphore de Marie de Hennezel, psychologue clinicienne française et pionnière du développement et de la reconnaissance des soins palliatifs, qui résume bien ma croyance : « La mort c’est comme un bateau qui s’éloigne vers l’horizon. Il y a un moment où il disparaît. Mais ce n’est pas parce qu’on ne le voit plus qu’il n’existe plus. »
Virginie